Lancement de la Police de sécurité du quotidien (PSQ)
Face au sentiment d’insécurité croissant des Français et à la baisse de confiance à leur égard, policiers et gendarmes ont exprimé une certaine lassitude, le Président de la République a souhaité placer le service du citoyen au cœur du métier de gendarme et de policier.
Une volonté de se recentrer sur le cœur de métier des policiers et des gendarmes
Il en ressort les enseignements suivants :
- Les policiers et les gendarmes estiment à 74 % que les tâches indues empiètent sur leurs missions essentielles, et 73 % d’entre eux jugent que les missions administratives les éloignent du terrain. Ils souhaitent se recentrer sur le cœur de métier des forces de l’ordre.
- Par ailleurs, pour réellement faire reculer les incivilités du quotidien, les forces de l’ordre indiquent manquer de moyens. En effet, 78 % des personnels ayant répondu au questionnaire déclarent qu’ils n’ont pas les moyens juridiques pour agir, 70 % estiment que les condamnations judiciaires ne sont pas assez dissuasives, 68 % pointent un manque de personnel et 66 % soulignent que les procédures sont trop complexes.
Des propositions pour faire évoluer la situation
Pour résoudre ces problèmes, la police de sécurité du quotidien s’appuie sur plusieurs propositions issues de la consultation :
- Rendre les condamnations judiciaires et les mesures répressives plus dissuasives
- Développer davantage la coopération avec les polices municipales
- Accroître la participation des habitants à leur propre sécurité
- Simplifier la procédure pénale
- Réduire les tâches administratives
- Développer les démarches en ligne
- Améliorer l’accueil des victimes
- Disposer de plus de temps au contact avec la population
- Donner plus d’autonomie aux acteurs de terrain
Les premières expérimentations débuteront au cours du premier trimestre 2018.
Parmi les moyens alloués à ce dispositif, 10 000 postes seront créés entre 2018 et 2022.
Cette expérimentation sur l’évolution des missions de la police et de la gendarmerie fait suite à une concertation menée, dans les départements, par les préfets avec les associations d’élus, organisations syndicales de la police et structures de concertation de la gendarmerie, représentants des policiers municipaux, acteurs de la sécurité privée et des transports, experts, etc.
Pour en savoir plus :
3.PSQ – Annonce par MI – dossier de presse – 08-02-18