Circulaire FIPD 2018

La Circulaire FIPD du 3 mai 2018 du Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) fixe les orientations du gouvernement en matière de politiques publiques de prévention. Cette année, le Fonds s’élève à hauteur de 72,9 millions d’euros destinés au financement des collectivités territoriales et actions associatives qui œuvrent envers la prévention de la radicalisation et de la délinquance.

Le FIPD 2018 présente trois évolutions principales portant sur les modalités de financement et les politiques de prévention de la délinquance et de la radicalisation.

 

La déconcentration du pouvoir de décision et d’arbitrage vers les préfets de région

Sur le plan pratique, comme les années précédentes le FIPD continuera de s’exécuter principalement à l’échelon des préfectures de département. La programmation se fera principalement à l’échelon régional, et par exception à l’échelon central.

Précédemment adressées aux préfets de départements, les enveloppes du FIPD sont désormais attribuées au régions. L’annexe 9 adapte pour 2018 le cadre de la gestion budgétaire dans le sens d’une plus grande déconcentration du pouvoir de décision et d’arbitrage aux préfets de région, conformément aux lignes directrices de la feuille de route du ministère de l’Intérieur.

 

La continuation de la politique de prévention de la délinquance:

L’année 2018 sera pour l’emploi du FIPD une année transitoire. La stratégie nationale de prévention de la délinquance 2013-2017 sera actualisée dans le courant de l’année, à la lumière des résultats obtenus et de l’évolution de la délinquance. Le FIPD se limitera exclusivement au financement des actions correspondant à la mise en œuvre des trois axes de la stratégie nationale de prévention de la délinquance dans le cadre des plans locaux, avec une priorité au financement d’actions à l’intention des jeunes exposés à la délinquance, qui sont le cœur du public visé par cette politique.

Il se focalisera aussi sur des actions de prévention de la délinquance en direction des territoires concernés par une zone de sécurité prioritaire et des quartiers bénéficiant d’un contrat de ville.

 

Prévenir Pour protéger, plan national de prévention de la radicalisation

Dans la continuité du plan d’action contre la radicalisation et le terrorisme du 9 mai 2016, le nouveau plan du 23 février à Lille, Prévenir Pour Protéger, marque une consolidation et de nouveaux développements de la politique de prévention de la radicalisation initiée depuis 2014. Le plan national prévoit 5 lignes de force pour une prévention plus précoce, plus globale et plus effective, enfin plus générale et plus aboutie.
Les actions qui doivent être en priorité financées sont les suivantes :

  • Consultations de professionnels de santé mentale (psychologues, psychiatres) identifiés et conseillés par l’Agence Régionale de Santé (ARS) dans le cadre de partenariats mis en place avec des établissements de santé ou des établissements spécialisés ou encore de conventions avec des praticiens libéraux,
  • Actions éducatives, à vocation citoyenne, d’insertion sociale et professionnelle dès lors qu’elles ont pour bénéficiaires les personnes dont les situations sont suivies par les cellules préfectorales. Dans ce cadre, et en complément de la première mobilisation des dispositifs de droit commun, pourront en particulier être soutenus des chantiers éducatifs et d’insertion, des séjours éducatifs et des chantiers humanitaires,
  • Actions de soutien à la parentalité en direction des familles concernées, en particulier les groupes de paroles à destination des familles.